Les services postaux ont assumé les services
imposés par la Convention de l'UPU, qui comprenait le
transport de colis pesant jusqu'à 20 kg. (En Belgique, ce service n'est
pas
assuré par la Poste, mais par les Chemins de fer belges).
Les deux éléments, l'infrastructure
de transport bien développée et la pleine utilisation des possibilités
offertes
par les règlements de l'UPU, ont contribué à un échange très fructueux
de colis
postaux. Les frais d'acceptation, d'expédition, de transport, de
conservation
et de distribution des colis expédiés par les services officiels de la
colonie
et des territoires sous mandat étaient entièrement pris en charge par
le budget
de la poste congolaise.
L'évolution favorable de l'économie
dans les années cinquante, due entre autres au Plan
décennal de développement économique et social du Congo belge, a encore
influencé le volume des colis transportés, y compris les colis
officiels. Le budget des
services postaux est ainsi de plus en plus grevé par ce trafic; c'est
l'élément
qui a donné lieu à la recherche d'un moyen de faire assumer à chaque
service
officiel la responsabilité financière du transport des paquets qu'il a
confiés au service
postal.
Enfin, un système a été choisi,
basé sur l'utilisation d'étiquettes représentant des valeurs nominales
correspondant aux tarifs de transport des colis postaux. Ces étiquettes
doivent
être appliquées pour servir, fictivement, au paiement du transport. En
tant que
tels, elles ont été apposées sur les formulaires de transport. La
redistribution
des charges budgétaires pour les colis officiels transportés par le
service
postal résulte de la valeur des étiquettes utilisées par chaque service
officiel déduite de son budget annuel.
Les étiquettes de colis postaux
n'étaient donc pas vraiment des timbres au sens strict du terme, mais
des
étiquettes sur lesquelles une certaine valeur nominale était imprimée
pour
éviter, aussi simplement que possible, des règlements monétaires ou une
comptabilité compliquée. Chaque service est devenu financièrement
responsable
des services rendus en son nom par les services postaux.