Humour
Falsifications
Les
contrefaçons n'existent pas seulement pour les émissions
"Léopold II". Il est probable que toutes les surcharges du Congo
aient été contrefaites à un moment ou un autre.
Faux
timbres
Effigie
du Roi Léopold II de profil
Tous les timbres-poste de
cette série ont été reproduits.
Réimpressions
privées, dites "Lenoir"
Des
personnages peu scrupuleux eurent en communication, au cours de
la guerre de 1914-18, des blocs-reports de 10 figurines qui
avaient servi à la fabrication des planches. Ils en profitèrent pour
réimprimer frauduleusement toutes les valeurs, sauf évidemment les
cartes postales et le "5 francs" car pour ce dernier il n'avait
pas été fait de bloc-report. Ils imprimèrent une assez grande quantité
de feuillets de dix, par l'intermédiaire de blocs-reports, obtenus en
partant des originaux. Ces contrefaçons sont dangereuses. Les
reproductions diffèrent des originaux par la nuance, par les
dimensions, par le papier, par la gomme et surtout par la dentelure.
Beaucoup
de ces contrefaçons furent vendues non dentelées même en feuillets de
10 timbres ; le timbre authentique non dentelé des valeurs en centimes
étant inexistant, ces faux ne doivent tromper personne.
Les faux Lenoir des 5, 10 et 50 c de la première émission des timbres
de l'État Indépendant du Congo se distinguent facilement des
authentiques sous une lampe aux rayons ultra violets ; leur
luminescence apparaît tout autre.
Le
5 c authentique donne un reflet foncé, brun-olive foncé, vert-gris
foncé ou vert bleuâtre foncé tandis que le faux donne toujours un
reflet clair, vert clair sur papier rosâtre ou blanc.
Le 10 c faux donne
toujours un reflet rouge foncé sur papier blanc.
Le
50 c authentique donne un reflet brun foncé ou olive brun très
foncé sur papier rosé tandis que le faux donne un reflet olive jaunâtre
clair sur papier rosâtre.
Il n'en va pas ainsi
pour le 25 c où la luminescence, bleue-violette pour les authentiques
et bleue pour les faux Lenoir, est parfois subtile à distinguer surtout
si la vignette a trempé dans certains liquides !
Contrefaçons
du 5 F
Le
5 francs a été contrefait de toutes pièces. Les faux sont assez faciles
à
dépister. Même les meilleurs ne peuvent tromper un œil attentif. La
nuance n'est jamais identique, les traits du dessin sont plus durs et
s'écartent de ceux des originaux par certains détails, particulièrement
dans la chevelure (mèche en V trop courtes).
Faux Fournier
Il présente deux
variétés de
faux dues à un certain Fournier.
Type 1 : deux points entre F et R de FRANCS, le deuxième est placé en
haut trop près de R; mèche en V trop courte; lettres trop épaisses;
trait droit au-dessus du S; delta déformé.
Type 2 : chiffres plus minces et plus courts; inscriptions plus minces;
absence de point entre F et R dans FRANCS; mèche en V totalement
déformée; long trait mince au dessus de CS de FRANCS; delta trop mince.
Effigie
du Roi Léopold II de face
Il
existe tout comme pour les timbres de l'émission précédente des
réimpressions dites "Lenoir" à l'exception des 5, 10 et 25 centimes.
Les faussaires ont eu en mains, dans les mêmes conditions que les
blocs-reports de la première émission, un bloc-report du 50 c,
deux blocs-reports du 5 F, un des 10 F, 25 F et
50 F. Le 50 c a été tiré en gris, le 5 F en violet et en
gris, le 10 F en ocre et en gris et les 25 et 50 F en gris.
1O F en ocre et gris
Toutes ces contrefaçons
sont assez aisément repérables grâce à un détail du ruban de l'ordre de
Léopold, qui, reproduisant trop fidèlement les lignes du coin original,
s'écarte au contraire des lignes telles qu'elles apparaissent dans les
timbres originaux. En outre, toutes les contrefaçons tirées en gris
révèlent leur caractère frauduleux sous la lampe dite "de quartz" car
ils donnent une fluorescence gris foncé alors que les gris originaux
donnent une fluorescence vert-jaune. Quant aux contrefaçons imprimées
en d'autres couleurs, elles ne supportent pas la comparaison avec les
authentiques. Enfin, la dentelure trahit la main du faussaire.
Le 5 F a été reproduit également par Fournier. Cadre du timbre plus
fin; stries dans le médaillon plus grossières et irrégulières; lettres
R et S de FRANCS plus petites et défomées; cadre intérieur du médaillon
irrégulier; oeil gauche déformé; mèche plus courte; absence de stries
d'ombre sur le nez; stries d'ombres sur le front plus courtes; absence
de bord extérieur de l'oreille; absence de stries dans le fruit à
droite; absence de stries dans le bas du ruban de l'ordre.
Le 10 F ocre a eu seul
le triste honneur de trouver des faussaires qui se sont appliqués à le
reproduire de toutes pièces. On connaît un faux d'origine inconnue,
dans lequel les lettres FRANCS s'écartent visiblement des mêmes lettres
dans les originaux. Il en existe un deuxième, fabriqué par Jean
de Sperati. Ce faux est plus dangereux, bien que l'impression assez
brouillée n'ait pas donné la finesse des timbres authentiques. Il
suffit d'ailleurs de savoir que les "Sperati" sont tous oblitérés des
mêmes cachets : BANANA 3 SEPT 6-S 1892, BOMA 13 MARS 7-M 1893,
MATADI 20 OCTO 11-M 1893.
Faux essais du coin du 5 francs de 1887 et du 10 francs en diverses
couleurs.
Mols
Il
n'existe guère de contrefaçons proprement dites des timbres Mols. Par
contre il existe des truquages :
1)
Des timbres dentelés avec marges plus ou moins grandes ont
été transformés en timbres non dentelés ou partiellement dentelés.
2)
Les couleurs de certains timbres ont été altérées artificiellement. Le
truquage le plus connu est celui qui consiste à transformer les 5 c
vert et 10 c rouge de 1900 en des timbres 5 c bleu et 10 c brun de
1894. Les nuances des timbres ainsi falsifiés ne sont jamais identiques
aux nuances des originaux. Il arrive plus d'une fois que le choix du
falsificateur se soit porté sur un type ou une variété qui n'existe pas
dans le timbre qu'il a voulu contrefaire.
3)
Il existe des 10 c bleu centre renversé par truquage. Il s'agit d'un
timbre dont le centre provenant d'un autre timbre a été rapporté et
placé à l'envers ; ce travail a été méticuleusement exécuté et seul un
examen attentif peut révéler la falsification. Le timbre a été aminci
au grattoir sur toute la surface à l'intérieur du cadre occupée par le
paysage ; ce paysage avait ainsi disparu ; on y a replacé, à l'envers
et fixé par un enduit spécial, un centre exactement découpé d'un autre
timbre également aminci. Ce double amincissement a pour but de
supprimer à la transparence l'effet de la superposition de deux couches
de papier, ce qui décèlerait la supercherie.
L'examen
d'un timbre normal nous montre que la surface qu'occupe le paysage est
un peu plus grande que l'espace qui lui est réservé dans le cadre; il
s'ensuit que les traits noirs formant le centre débordent toujours sur
l'un ou l'autre endroit du cadre. Dans le cas d'un timbre semblable
dont le centre a été faussement renversé, certains traits de
l'avant-plan du paysage ayant porté sur le cadre, viennent se
juxtaposer aux traits formant le ciel,avec lesquels ils n'ont aucune
liaison possible.
De
plus, dans un timbre normal, des traits du centre sont toujours
nettement marqués sur les lettres DU qui se trouvent au-dessus du mot
CONGO ; il ne peut être question de séparer les uns des autres et force
est au faussaire de négliger ce détail peu apparent à première vue ; il
en résulte que ces lettres DU viennent se placer, à l'envers, sous les
mots ÉTAT INDÉPENDANT et que l'ornement formé par des cercles et qui se
trouvait sous ces deux mots se retrouve au-dessus du mot CONGO à la
place des lettres DU. Ce travail de falsification compliqué a été
accompli notamment sur des timbres de deuxième choix de manière à
inspirer confiance à l'acheteur.
4)
Il existe également des 10 F vert de 1898 (29) à centre
renversé dent. : 14 obtenus en utilisant le cadre d'un timbre et
le
centre d'un autre.
5)
La transformation d'un timbre usagé en un neuf tels que les timbres
oblitérés à la plume utilisés sur des formulaires administratifs
(permis de port d'armes) qui ont été lavés.
6)
Faux essais du coin obtenu par reproduction photographique des parties
de timbres émis. Ces contrefaçons sont de deux types :
a) le cadre et le centre de timbres de 1894 sont reproduits sur un même
feuillet ;
b) une partie du cadre de timbres de 1910 est reproduit imitant ainsi
un essai du coin primaire.
Fausses
surcharges
Surcharge"Colis
postaux"
La
surcharge "COLIS POSTAUX" non encadrée a été imitée. Elle est rare sur
timbres authentiques mais fréquente sur timbres faux.
Surcharge
manuelle "Congo belge"
Ces
surcharges ont été souvent imitées par des connaisseurs. La surcharge
typographique sur le timbre à 3,50 F fut retouchée de façon à lui
donner l'aspect d'une surcharge locale, ce qui transforme un timbre
assez commun en un timbre rare. Un examen à la loupe et la mesure de la
surcharge rendent pareil truquage inoffensif.
Des
faussaires ont réussi à créer une surcharge très dangereuse que l'on
peut confondre à première vue avec celle du type VI.
Cette
surcharge a surtout été apposée sur le 3,50 F de préférence sur des
timbres oblitérés, dont le millésime est peu apparent ou manque
totalement, le cachet oblitérant ne recouvrant qu'une partie de la
vignette. Ou encore sur des timbres légèrement oblitérés aux millésimes
1903 ou 1908 dont le dernier chiffre 3 ou 8 n'est pas très net ou très
marqué. Ce chiffre très habilement renforcé et transformé en un 9 pour
obtenir le millésime 1909, année de la mise en cours des surcharges
"Congo belge". Lorsque la surcharge n'a pu trouver place à côté de
l'oblitération, et qu'elle s'étend sur le cercle du cachet oblitérant,
le faussaire n'a pas hésité à dissimuler son travail, il a refait très
délicatement à l'encre le contour de l'oblitération, celle-ci recouvre
ainsi la surcharge truquée. Seules, les oblitérations à l'encre noire
se
prêtent à cette opération. Cette supercherie ne se découvre qu'à l'aide
d'une bonne loupe. Le collectionneur non averti, trompé
par l'oblitération au millésime 1909 ne s'aperçoit pas de la duperie.
Cette filouterie sort d'une officine bruxelloise.
Surcharge
manuelle "Congo belge" sur tirage des Princes - Le négociant V.
Gisquière
La demande de timbres surchargés étant intense, le négociant et
faussaire revêtit par hasard des timbres Princes, on n'avait pas
encore distingué le tirage "Princes" des tirages antérieurs, de
fausses surcharges. Il utilisa surtout les valeurs du 1 au 10 F avec
lesquelles il réalisa du courrier qu'il s'adressa du 13 au 31 juillet
1909. Ces falsifications induisirent en erreur les spécialistes qui
crurent en des "Princes" avec surcharge locale. Le catalogue Gelli et
Tani de 1935 renseignait les Princes avec surcharge locale. Les fausses
surcharges sont généralement renversées ce qui surévaluait la
production.
Surcharge
typographique "Congo belge"
Cette
surcharge a été fréquemment contrefaite soit pour suppléer au manque de
timbres à 5 et 10 c soit pour créer des timbres à
surcharge renversée. Ces fausses surcharges se rapprochent comme
dimensions de la grande surcharge mais elles n'en ont pas la netteté.
Un 3,50 F non dentelé avec surcharge typographique
renversée a été réalisé par le faussaire Smeets. Ce timbre provient
d'une épreuve de planche. Il est facile de le confondre avec le Prince
non dentelé. Ce dernier n'existe pas avec la surcharge renversée.
Surcharges
de 1921
Il existe des contrefaçons des valeurs en centimes
fabriquées pour créer des anomalies de surcharge.
Une
surcharge "1921" a été parfois apposée sur des timbres à 1 F,
5 F ou 10 F de l'État Indépendant portant déjà la surcharge
Congo belge pour en faire l'une des grandes raretés (curiosités) de
l'émission. Cette contrefaçon est fort dangereuse.
Par ailleurs il existe des
fausses surcharges "1921" renversées ou non.
Une
fausse surcharge du 25 c/15 c de couleur carmin foncé est connue en
blocs de quatre ou en bandes. On la reconnaît aux chiffres 5 qui n'ont
pas d'ergot à l'extrémité droite du trait supérieur et aux barres qui
sont irrégulières et arrondies aux extrémités.
Surcharge
d'Élisabethville (104 et 105)
Cette
surcharge a été fréquemment imitée. Il faut examiner la forme et la
position relative des chiffres et de la virgule, ainsi que l'intensité
de l'encre et la nuance du timbre.
Surcharge de 1931 sur timbres Stanley.
Timbre 163 (1,25 F / 1 F) oblitéré revêtu d'une
fausse surcharge.
Surcharge"Tombeur"
Celle-ci
a tenté maints faussaires dont certains forts experts. Malgré tout,
leur
travail se reconnaît à la forme des lettres et de leur empattement, à
l'alignement et à la nuance.
Surcharge"Est
africain Allemand"
Cette
surcharge a été imitée particulièrement pour faire des timbres avec
surcharge renversée. Cette fausse surcharge est bien venue et pour la
déceler, il faut un examen extrêmement minutieux. Rappelons que la
surcharge renversée authentique n'est connue que sur le 5 c et
qu'elle est au type b.
Surcharge
"Ruanda-Urundi" renversée sur émission de 1924
Fausses
oblitérations
Des
fausses oblitérations ont été apposées sur des timbres authentiques,
faux ou falsifiés :
- sur timbres authentiques : les timbres
des deux premières émissions à l'effigie de Léopold II étant plus rares
oblitérés que neufs ils sont fréquemment revêtus d'une fausse
oblitération ;
- sur timbres faux ou falsifiés : de nombreux
collectionneurs considérant l'oblitération comme une garantie
d'authenticité on rencontre de fausses oblitérations notamment sur les
réimpressions, dites "Lenoir", des deux premières émissions ; sur des
timbres nantis d'une fausse surcharge.
Certains faussaires, non contents de fabriquer de fausses surcharges,
se sont appliqués à reproduire des cachets rares. On trouve des
cachets territoriaux particulièrement avec drapeau, des cachets des
bureaux de poste de Vivi, des Chutes François-Joseph, de Kipaïla, de
Mikola ; des cachets des bateaux-poste, des cachets de la campagne
1914-18 tels que B. P. C. V. P. K. n°1, 3, 4 (éventuellement sur des
timbres avec fausse surcharge"Tombeur"), la griffe de Kigoma ou le
cachet de Kisumu (KISUMU B. P. C. V. P. K.) On
rencontre également des fausses oblitérations de cachets plus communs
dont les plus connues sont Banana, Boma, Léopoldville et Matadi.
D'après Heim et Keach, les
fausses oblitérations concernent :
le
cachet à petit cercle utilisé au XIXe siècle et jusqu'en 1914 des
bureaux de Albertville, Banana, Bena-Bendi, Beni, Boma, Bumba,
Buta, Chutes François-Joseph, Dima, Élisabethville, Ibembo, Irebu,
Kinshasa, Kipaïla, Léopoldville, Lukungu, Mikola, Nouvelle-Anvers,
Nyangwe, Pania-Mutombo, Stanley-Falls, Stanleyville, Tumbu-Mani et Vivi
;
le
cachet avec étoile(s), utilisé dans les années 20, de Sakania, Wamba et
Usumbura ;
le
cachet avec "POSTES" de Charlesville, Coquilhatville, Sakania et
Tshikapa.
Il existe de fausses oblitérations "TAXE".
Les
cachets "PAQUEBOT" et "PAQUEBOTS" étant tombés dans les
mains d'un marchand de timbres, celui-çi a surchargé des
timbres Mols (54 - 63),
Vloors, Leys et scènes indigènes, animaux et paysages de
1932 tant du
Congo que du Ruanda-Urundi. Ces surcharges sont de deux sortes :
a) Paquebot non encadré, sans "s" de 27 ½ mm de longueur et 3 ½ de
hauteur.
b) Paquebots encadré, avec "s" de 28 mm de longueur et 7 de hauteur
Fausse oblitération "ALBERTVILLE (4) - PAQUEBOT
Oblitérations
de complaisance
Les
oblitérations de complaisance consistent en un cachet authentique
apposé pour des raisons philatéliques par un employé des postes
complaisant sur des timbres ne servant pas à affranchir du courrier ou
sur des cartes postales. Les oblitérations "TAXE" sur timbres neufs
font partie de cette catégorie.
Fantaisies
ou curiosités
Surcharges
authentiques utilisées abusivement
Les
surcharges "15" et "30", réservées exclusivement aux cartes postales 52
à 60, ont été utilisées abusivement sur timbres adhésifs et sur cartes
postales. Ces valeurs postales n'ont plus aucune valeur philatélique.
Ces surcharges ont également été apposées sur des timbres destinés aux
territoires occupés dans l'Est Africain Allemand.
Surcharge authentique
sur timbres adhésifs n° 64 et 65. Élisabethville, 21 octobre 1923
Surcharge
sur timbres 89 et 98a
Elisabetville
21 octo 1922
(même l'oblitération est
fausse)
Coquilhatville
8 juil 1922
Timbre
adhésif n° 89 avec surcharge authentique.
Plusieurs marques
fantaisistes sur la carte. Banana 27 mai 1922
Timbre adhésif n° 89 et
carte 61 avec surcharge authentique.
Léopoldville 22
mars 1922
Oblitérations
de bureaux inconnus
On
ne trouve aucune trace officielle ou autre des bureaux qui devraient
correspondre à ces cachets :
Hardy
Kalamba (Kasaï) :
il existe au moins une oblitération du 11-3-57 sur timbre isolé.;
Kalamba est situé à environ 80 km au sud-est de Tshikapa entre les
rivières Kasaï et Lubembe
Luluabourg – camp militaire
Kilindji
Kamende
Léopoldville (N’Dolo)
Tora
Vieux Kilo
Élisabethville Aérogare
"Kigoma Poste belge" une invention philatélique ?
KIGOMA
POSTE BELGE : Après la cession définitive de Kigoma aux
Britanniques les Belges purent y établir un port franc. D’après le
Colonel Du Four, les Belges y ouvrirent, le 1er août 1926, un office
postal. Ils y auraient utilisé un cachet à simple cercle de 29 mm
de diamètre. Ce bureau aurait cessé ses activités en 1928. On
remarquera que l’existence de ce bureau n’est mentionnée dans aucun
texte officiel. Qui a rencontré du courrier provenant de ce bureau ?
Grande
surcharge "CONGO BELGE" sur les cartes postales de l'État Indépendant
Des cartes postales de l'État Indépendant, avec ou
sans surcharge"Congo
Belge" sur le timbre, se rencontrent avec un grand cachet "CONGO
BELGE", généralement appliqué sur la légende "État Indépendant".Ce
cachet était destiné à être apposé sur tous les documents officiels
imprimés qui portaient la mention « État Indépendant du
Congo ».Cette griffe aurait été apposée au début et
exceptionnellement par des fonctionnaires de la Colonie qui ne
remplissaient les fonctions de postier qu'à titre accessoire. Les
cartes auraient reçu les surcharges normales sur le timbre ainsi que
les autres surcharges en application de l’arrêté du 25 février1910.
Cette explication est tout à fait satisfaisante pour les cartes se
trouvant en Afrique et qui auraient reçu ensuite la surcharge normale.
Elle l’est beaucoup moins pour les cartes surchargées typographiquement
à Bruxelles et sur lesquelles la griffe a été apposée après leur
arrivée au Congo. Il faut donc admettre que des cartes surchargées
typographiquement sont arrivées assez rapidement en Afrique et que la
griffe a été apposée sur quelques-unes comme sur celles se trouvant en
Afrique. L’explication justifie l'emploi de la griffe uniquement
sur les cartes surchargées conformément aux arrêtés de 1908 et 1910.
Ces cartes, considérées comme anormales, auraient été retenues et mises
en circulation après épuisement de toutes les cartes ne portant que les
surcharges normales. Les cartes oblitérées revêtues de la griffe ont
été utilisées en 1911 et 1912, années où la réserve de cartes
normalement ou doublement surchargées devait être épuisée dans certains
bureaux de poste, de nouvelles cartes avec légende « Congo
belge »ayant été émises en septembre 1910 et en septembre 1911.
Certains
bureaux de poste ont appliqué cette griffe par complaisance. Certaines
surcharges ont été appliquées par des faussaires.
En conclusion,
seules les cartes portant uniquement la surcharge administrative et
ayant voyagé présentent une valeur réellement philatélique (mais l’on
ne encontre aucune de ces cartes ayant voyagé) toutes les autres
doivent être rangées parmi les curiosités, fantaisies ou falsifications.
Œuvre
du graveur et dessinateur J. de Vos
Essai,
en 1943, d'une vignette ayant l'aspect d'un type non adopté à l'effigie
du Roi Léopold II, en brun-violet, en noir ou en bleu, cartouche neutre
sur papier épais chamois.
Il
s'agit probablement de montrer les talents du graveur car émettre un
timbre unilingue à l'époque de l'aviation moderne pour le Congo de
surcroit, était inconcevable.
Surcharge
inventée de toutes pièces
Apprenant
qu'un détachement de troupes américaines a séjourné au Congo durant la
guerre, un marchand de timbres liégeois a imaginé de surcharger
certains timbres courants (173, 175, 176, 177 et 178). Il n'a pas
hésité à y inclure une faute d'orthographe Detatchment en lieu
et place de Detachment.
Remarquons que les troupes jouissent de la franchise postale et
qu'elles sont souvent accompagnées d'un bureau de poste
militaire.