Haut
fonctionnaire et grand diplomate. Il entra au Ministère des Affaires
étrangères, devint directeur du Commerce extérieur en 1850 et
secrétaire général de 1859 à sa mort. On lui doit la négociation des
différents traités de commerce qui nous firent passer du
protectionnisme au libre- échange, puis, en 1863, du rachat du péage de
l'Escaut, qui permit le prodigieux développement du port d'Anvers.
Animateur infatigable de notre expansion économique mondiale, il fut le
bras droit de Léopold II, sur le plan diplomatique, pour la création et
la reconnaissance internationale de l'État indépendant du Congo et
anima la Conférence antiesclavagiste de 1890. Ensuite, il prit avec
tact ses distances à l'égard de la politique domaniale du Roi mais sans
se brouiller avec lui. Son prestige international était tel qu'à deux
reprises des puissances étrangères lui demandèrent d'arbitrer leurs
conflits et s'inclinèrent devant son verdict. A la fois négociateur
subtil et travailleur acharné, il fut l'une des plus hautes figures de
notre fonction publique. (Denoël Thierry, Le nouveau dictionnaire des Belges, Le Cri 1992)