les cachets gommés
Le courrier est parfois (souvent à la fin du XIXè et au
début du XXè
siècle) endommagé lors du transport. Les postiers sont amenés à le
réparer tant bien que mal.
Les lettres déchirées sont recollées au
moyen de bandes de papier gommé dont le recto présente dans des carrés
d’environ 3,5 cm de côté, deux cercles concentriques entre lesquels
figure, suivant les époques, une des mentions :
Etat Indépendant
du Congo – Postes
Congo Belge –
Postes
Belgisch Congo
Belge – Postes – Posterijen
Ruanda-Urundi
– Postes
On
constate de légères différences dans l’encadrement (cercles extérieurs
gras ou deux cercles fins), dans les dimensions et dans les polices de
caractères utilisées par les différents imprimeurs lors des commandes
successives d’un même type de « cachets gommés ».
En
principe le postier appose, sur la bande, le cachet à date du bureau où
le courrier à été réparé et indique par ailleurs le motif de la
réparation de manière manuscrite ou au moyen d’une griffe.
État Indépendant du Congo – Postes
Les
premiers cachets gommés ne portaient pas de référence. A l’époque, les
Postes dépendaient du Département des Affaires étrangères ce qui
explique la référence « Aff. Etrang. Mod. N° 26P »
qui apparaît lors d’une réimpression.
Congo belge – Postes
Lorsque
le Congo Belge succéda à l’État Indépendant la poste n’était pas un
service indépendant, cette étiquette servant aux réparations conserva
sa référence "Aff. Etrang. Mod. N° 26P". L’arrêté du 6
juillet 1922 a créé une
Direction Générale des Postes, Télégraphes et Téléphones, rendant ce
service autonome. Lors de la renumérotation des formulaires datant de
cette autonomie la référence Mod. N° 26P devint Mod.
N° 16P.
Belgisch Congo belge – Postes – Posterijen
Ce
nouveau type bilingue a, sans doute, été commandé en 1953 lorsque le
bilinguisme intégral est arrivé au Congo. C’est à cette époque que les
cachets à date des villes dont le nom permettait une flamandisation ont
été modifiés, que de nombreux formulaires sont également devenus
bilingues.
Ruanda-Urundi – Postes
Bien que l'on ait utilisé les cachets gommés
du Congo au Ruanda-Urundi (une lettre connue en 1931) un cachet
spécifique unilingue a été imprimé. Comment se fait-il qu’il ne soit
pas bilingue ? Quand a t-il été imprimé ? (vers 1950 ?
en 1960 ?) Aucune lettre antérieure à 1962 et réparée au moyen de
ce cachet gommé ne semble nous être parvenue.