De
son vrai nom John Rowlands, Stanley est né le 28 janvier 1841, à
Denbigh, au Pays de Galles. Dès l’âge de cinq ans il reçoit une
éducation rigoureuse à St. Asaph Workhouse et où il est devenu un
lecteur vorace. Vers 18 ans il navigue comme mousse vers la Louisiane,
où il est engagé par un marchand américain nommé Henry Morton Stanley,
dont il adopte le nom. Il mène une vie nomade en Amérique. A la fin de
la Guerre civile, Stanley va en Turquie et en Asie Mineure comme
correspondant de presse. En 1867 il devient envoyé spécial du New York Herald
et c’est à ce titre qu’il accompagne, en 1868, l'expédition punitive
britannique menée par l'officier Robert Cornelis Napier contre le roi
éthiopien Théodore II et est le premier à transmettre les
nouvelles de la chute de Magdala, alors capitale de l'Éthiopie. En 1869 l'éditeur américain James Gordon Bennet du New York Herald
envoie Stanley pour retrouver le missionnaire écossais et explorateur
David Livingstone dont on avait plus entendu parler tandis qu'il
recherchait la source du Nil. Retardé par d’autres affaires, ce n’est
que le 6 janvier 1871 que Stanley a atteint l'île de Zanzibar près de
la côte orientale de l'Afrique. Il rejoint le continent et part pour
l'intérieur le 21 mars, avec environ 2000 hommes. Le 10 novembre il
rencontre Livingstone souffrant à Ujiji, une localité proche du lac
Tanganyika et dit l'avoir salué par la phrase célèbre : Dr. Livingstone, I presume ? Après
avoir soigné Livingstone, ils explorent ensemble l’extrémité nord du
lac Tanganyika. Stanley retourne en Europe en 1872 et l'année suivante
est envoyé par le Herald en Afrique occidentale pour faire un rapport sur la campagne britannique contre l'Ashanti de ce qu'est maintenant Ghana. Le New York Herald et le Daily Telegraph
de Londres se sont partagé le coût de l'expédition suivante de Stanley,
qui désire poursuivre le travail de Livingstone, mort en 1873. En
novembre 1874, Stanley quitte Zanzibar pour l'intérieur, accompagné par
359 personnes. Il visite le Roi Mutesa de Buganda et navigue ensuite
autour du Lac Victoria. Il doit faire face à plusieurs escarmouches
avec les habitants des rives du lac. Il descend vers le sud, naviguant
autour du lac Tanganyika et se dirige ensuite vers l'ouest jusqu’à la
rivière Lualaba, une source du fleuve Congo. Lors d’une grande journée
de découverte, Stanley a descendu le Lualaba et le fleuve Congo
jusqu’aux chutes qu’il baptisa chutes de Livingstone. Il a alors
continué par terre sur une courte distance jusqu’à l'Océan Atlantique,
qu'il atteint en août 1877. Environ la moitié de sa suite était morte
pendant ce laborieux voyage. Stanley est rentré à Londres en janvier
1878. L'année suivante, s’étant mis au service du Roi des Belges,
Léopold II, il retourne au Congo pour une autre expédition, qui a
duré cinq ans. Pendant cette période il a construit une route reliant
l’embouchure du Congo au Stanley Pool et a posé les jalons nécessaires
à l'établissement de l'État indépendant du Congo. En janvier 1887,
Stanley est placé à la tête d'une expédition destinée à aider
l'explorateur allemand Mehmed Emin Pasha, gouverneur de la Province
équatoriale du Soudan égyptien, qui était entouré par des forces
Mahdistes hostiles. En 1888 Stanley a atteint Emin Pasha qui a refusé
de retourner en Égypte. Pendant cette expédition, Stanley découvre le
Ruwenzori et constate que la Rivière Semliki relie le lac Albert au Lac
Édouard. En 1889, Stanley a finalement réussi à ramener Emin Pasha à la
côte. En 1890 Stanley épouse Dorothy Tennant, qui a édité plus tard
son autobiographie (1909). Il avait été naturalisé citoyen américain en
1885, mais en 1892 est redevenu sujet britannique. De 1895 à 1900 il a
été membre du Parlement. La dernière visite de Stanley en Afrique date
de 1897. En 1899 il a été anobli. Il est mort à Londres le 10 mai 1904. D’après Microsoft Encarta